17 Novembre 2014
« Âgé de 22 ans à mon entrée, il me faudra attendre la nuit de mes 53 ans pour espérer revoir la lumière. Pourquoi ne m’ont-ils pas tué ? »
Comdamné à une peine de prison à Perpétuité, Joël Troussier a vécu la prison de l'intérieur, celle d’il y a 20 ans, quand le détenu n’était rien face aux surveillants qu’il ne fallait pas regarder dans les yeux et aux injonctions desquels il fallait répondre « Oui, chef ! », sous peine de passages à tabac. C’est aussi la confrontation aux codétenus, dont certains sont tellement démolis qu’ils tentent d’échapper à leur propre douleur en faisant souffrir leurs semblables.
« J’accuse la hiérarchie administrative d’avoir des passe-droits pour cogner, pour annihiler la volonté de s’en sortir »
C’est l’arbitraire permanent qui fait du prisonnier le jouet de l’administration : l’éloignement familial, les conditionnelles attribuées au compte-gouttes, l’absence de moyens de défense face au prétoire (le tribunal interne), les abus et le racisme de certains gardiens, l’infantilisation...
Pour en savoir plus :
Lien social : Joël Troussier (2002) : J’aurais préféré que l’on me tue
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