journal d'un détenu au quartier des "Isolés" - Prison des Baumettes à Marseille
22 Juin 2015
(Dessin de couverture : Laurent Jacqua)
Voici l'histoire vraie d'une émeute, l'histoire de Djellali Mihoubi dit Kyou
pour qui rien n'est plus beau qu'une prison qui brule...
Beau comme une prison qui brûle peut s’entendre comme le cri de toute une génération de rebelles, de toutes les générations de rebelles qui s’apprêtent à être vaincus – et qui ne regrettent rien...
Le 16 avril 1988, la prison d’Ensisheim flambait. La presse et la justice ne voulurent voir dans cette révolte spectaculaire qu’une explosion parmi d’autres qui valut à cinq détenus quatre ans de prison supplémentaires. Cette mutinerie est pourtant restée ancrée dans la mémoire carcérale.
Jamais, depuis les grandes révoltes de 1974, un établissement pénitentiaire n’avait été détruit avec tant de ferveur. Jamais les initiateurs d’une mutinerie n’avaient revendiqué leurs actes avec autant de constance et de dignité. Rarement l’institution pénitentiaire elle-même n’avait été à ce point remise en cause.
Pour la première fois, l’un des principaux acteurs de la révolte d’Ensisheim en raconte la genèse, le déclenchement et l’embrasement. « Beau comme une prison qui brûle » constitue un témoignage authentique, précis et plein d’humour. Près de trente ans après les faits, il résonne comme une ode à la révolte et à la liberté et rappelle que certains incendies ne s’éteignent jamais...
Pour en savoir beaucoup plus :
Vue de prison, le blog de Laurent Jacqua (11/03/15)
Beau comme une prison qui brûle
Pour un autre témoignage sur la mutinerie d’Ensisheim :
Nadia Menenger (2009) : A ceux qui se croient libres - Thierry Chatbi
visiter la page page : Prisons Mutines
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Il existe un autre ouvrage,
qui porte le même titre :
Julius van Daal (1994) :
Beau comme une prison qui brûle
Cet ouvrage, historique revient sur les émeutes qui en 1780 enflammèrent Londres et notamment les symboles de l'ordre établi, notamment aux prisons auxquelles ils mettent le feu, non sans en avoir libéré les détenus.
Pendant une semaine, la ville vit les débuts d'une véritable révolution sociale et politique, jusqu'à ce que le gouvernement fasse appel à l'armée qui écrase l'émeute dans le sang...
A télécharger : Esprit 68 :
Beau comme une prison qui brûle - Londres :
une émotion populaire en 1780 par Julius van Daal
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Lire aussi : Quand brûleront toutes les Prisons...
Man Ray / Paul Eluard - Les Mains libres (1937) : Portrait imaginaire de D.A.F. Sade