9 Mars 2014
Louise Michel, déportée en Nouvelle-Calédonie de 1873 à 1880
La Nouvelle-Calédonie, fut avec les bagnes de Guyage la destination des forçats de droit commun, mais aussi de nombreux opposants politiques que le Second Empire puis la III° République déportèrent là-bas, au bout du monde...
Lire : Nouvelle-Calédonie : L'Archipel des forçats et Chronique du Bagne de Cayenne
Les Déportés de la Commune
À partir de 1872 et jusqu'aux amnisties de 1880, plus de 1000 insurgés de la Commune de Paris, des hommes et des femmes, furent ainsi déportés en Nouvelle-Calédonie : au bagne, sur l'île de Nou pour les forçats, sur la presqu'île de Ducos pour les déportés en enceinte fortifiée, ou encore à l'île des Pins pour les déportés simples.
De nombreux témoignages, souvent écrits de la main même de ces hommes et de ces femmes nous sont parvenus. Car eux, à la différence de beaucoup de forçats de droit commun, savaient lire et connaissaient la force de l'écriture ! |
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Henri Rochefort, l'homme qui s'évada de Nouvelle-Calédonie
« Ce n'est pas cela qui nous rendra l'Alsace et la Lorraine ! »
Henri Rochefort était un journaliste, polémiste et, à ses heures, un homme politique. Il fut un opposant, emprisonné sous le Second Empire et porté en triomphe quand la République est proclamée. Puis il sera déporté en 1873, pour son soutien à la Commune.
Chose rare, il fut l'un des seuls à avoir réussi à s'évader du Bagne de Nouvelle-Calédonie vers l'Australie. Une évasion 'immortalisée' par le peintre Edouard Manet.
(Edouard Manet : l'évasion)
Lire : L'Humanité (13/07/11) : Henri Rochefort (1831-1913) : L’encre comme ferment de la révolte
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Louise Michel, La Rebelle
"Bientôt l'Histoire implaccable gravera sur vous le nom que je vous crie sans cesse : assassins !..."
Mais le Communard de Nouvelle-Calédonie sans nul doute le plus célèbre fut... une Communarde : Louise Michel. Déportée en 1873, c'est pendant ses quatre mois de voyage qu'elle fait la connaissance d'Henri Rochefort et de Nathalie Lemel, autre Communarde.
Elle demeurera sept années sur l'Ile, d'abord à la presqu'île Ducos, et puis à Nouméa où elle enseigna. Elle se passionne pour la culture Kanak et soutient l'insurrection de 1878. Elle fut finalement autorisée à rentrer en France en 1880 où elle deviendra une des figures marquantes du mouvement anarchiste. Elle sera encore plusieurs fois emprisonnée. Ainsi va la République !
Lire : Divergences.be : Louise Michel, la rebelle
Lire aussi : Danielle Donet-Vincent in Criminocorpus : Louise Michel, de la déportation à l'aventure
Solveig Anspach (2010) : Louise Michel la rebelle (Bande-annonce)
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A lire aussi : Augustin LAMBRÉ : De Belleville à Nouméa ou le destin d'un communard
Jean Baronnet, Jean Chalou (1987) : Communards en Nouvelle-Calédonie, Histoire de la déportation