journal d'un détenu au quartier des "Isolés" - Prison des Baumettes à Marseille
Drôle d'endroit qu'un parloir...
Plus déshumanisé que ça tu meurs... une vraie pierre tombale. Et pourtant, c'est là qu'on vient, en prison, y puiser un peu de chaleur, le goût de la vie, parfois même le souffle, l'haleine de celui, de celle qu'on aime...
Pour s'y rendre, c'est un chemin, tout un itinéraire, tout un voyage. Le parloir, c'est le bout du monde.
C'est cette 'invitation au voyage' que je vous propose de faire... ou, plutôt aux voyages : celui du détenu qui se rend à son parloir, et celui de la personne qui vient le visiter. Un long et douloureux trajet parfois.
(Laurent Jacqua : L'oiseau libre')
En voiture les voyageurs ! Et pour les formalités d'embarquement, lisez :
Ministère de la Justice (17/02/12) : Visiter un proche en prison
Et attendez-vous à entrer en Enfer (mais pour une demie-heure seulement)...
Libération (07/1014) : A Fresnes, des parloirs «d’un autre âge»
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IMPRIMER LES PAGES REAGISSEZ-TEMOIGNEZ
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FEMMES DE PARLOIRS : Je suis sa part libre...
NADINE AUX BAUMETTES : Deux fois par semaine
PAROLES DE PARLOIRS : Une dernière caresse, un dernier câlin...
PREMIER PARLOIR : Une autre planète
BRUNO DES BAUMETTES : J'ai pensé que c'était une erreur
DES PARLOIRS... Faits pour les rats
TRUCS ET TRAC AUX PARLOIRS : Un peu de douceur
L'AMOUR AUX PARLOIRS : Désir réprimé et Unités de vie familiale en nombre insuffisant
MATONS AU PARLOIR : Ca gâche l'ambiance !
PARLOIR AVOCAT : Maître Sylvie Joly, commise d'office
PARLOIR FANTOME : L'absence que rien ne remplace
PARLOIRS SAUVAGES : Les hurleurs
CINE-CINEMA : Scènes de Parloirs
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« Parloir », Ralph Soupault, Fresnes, reportage d’un témoin, 1947 Source : Le Blog de Jacky Tronel
FEMMES DE PARLOIRS
"Je suis sa part libre"
Chantal Marchon (2008) : Jour de parloir
Un Blog (2008-2009) : Mon homme en prison
Sylvie Aguirre (2011) : Femmes de parloir
Joseph Beauregard (2004) : Une perfusion d'oubli
Duszka Maksymowicz (2000) : Femme de parloir
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Chantal Marchon (2008) : Jour de parloir
"... Femme de parloir... Je suis une femme de parloir, m’a-t-elle dit... je suis la part libre de mon homme enfermé. Pour chacune des visites tu te prépares, tu y penses et à chaque fois, tu te demandes comment ça va se passer... Et puis, il y a les imprévus, les humiliations, et les attentes.
VISIONNEZ LE FILM : JOUR DE PARLOIR
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Mon-homme-en-prison : cliquez sur l'image
Un Blog (2008-2009) : Mon homme en prison
Voici le lien vers un Blog trouvé, au hasard, sur la Toile, un blog aujourd'hui clos...
"J'ai fait ce blog pour mon homme incarcéré à la Maison d'Arrêt de Fleury-Mérogis depuis 3 ans et 4 mois. Je vous fais part de mon histoire pour que vous puissez vous rendre compte combien le monde carcéral est dificille aussi du coté des visiteurs..."
Le Blog se clôt le 9 février 2009 sur ces mots :
"C'EST FiNi - iL Y A PLUS DE LUi & MOi MALGRE 8 ANS D'AMOUR, 8 ANS DE BONHEUR..."
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Sylvie Aguirre (2011) : Femmes de parloir
Elles s’appellent Chloé, Karine, Maria, Patricia et Béatrice. Elles sont de tous âges et de toutes catégories sociales confondues. Leur point commun : avoir un proche en détention. Souvent plus punies que les punis eux-mêmes, elles sont devenues, par les hasards d’une vie chaotique, des femmes de parloir.
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Joseph Beauregard (2004) : Une perfusion d'oubli
"Ses deux fils sont en prison, condamnés à de lourdes peines. Aujourd'hui, Claude Charles-Catherine se rend au parloir. Elle se maquille, elle sort, elle prend le métro..."
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Duszka Maksymowicz (2000) : Femme de parloir
Quatre mètres carrés sous surveillance. Drôle d'endroit pour une rencontre.
Le parloir. Lieu impersonnel où passent en vrac avocats, visiteurs et familles, sous l'œil vigilant des matons. La rencontre. Celle de Duszka Maksymowicz avec Micha, condamné à perpétuité, qu'elle décidera d'épouser en prison.
Dix ans après, elle nous livre ce témoignage bouleversant, qui nous plonge dans l'univers des femmes de détenus : les kilomètres parcourus, l'attente, la fouille au corps, les mesures vexatoires, les abus de pouvoir du juge d'application des peines, et la solidarité des parloirs ; les angoisses aussi, celles du transfert inopiné, du mauvais traitement, de l'oubli.
Femme de parloir est un réquisitoire de fer contre le système carcéral tout entier. On oublie trop volontiers le soin que met l'institution à punir aussi l'entourage de ses détenus.
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A LIRE ET A VISIONNER D'AUTRES TEMOIGNAGNES :
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NADINE AUX BAUMETTES
Deux fois par semaine
Nadine se rend deux fois par semaine, depuis plusieurs mois à présent pour retrouver son mari qui est détenu. Elle nous raconte, au fil des semaines ce qu'elle vit et ressent. Une vie bien ordinaire, ma foi : celle d'une femme de parloir...
Parloir d'automne, parloir d'hiver...
Décembre 2013 - Parloir d'hiver
Voilà, je prends le temps d'écrire. Entre le ménage et le petit dont je dois m'occuper, la semaine de femme de détenu c'est assez compliqué. Si on y pense, on est soi-même en partie incarcéré, sinon pire... En plus de s'occuper de la maison, des factures, des problèmes du quotidien, il y a aussi l'avocat, les démarches à faire...
Dès le lundi ça commence
Dès le lundi ça commence. A huit heures du matin, je prends le téléphone. Il faut que je réserve. J'appelle et ça ne répond pas. Ça sonne. Ça sonne... Parfois, un disque me dit que toutes les lignes sont occupées, qu'il faut rappeler ultérieurement...
Dans le meilleur des cas, il faut s'y reprendre de trois à dix fois, ça dépend des jours. D'autres fois, mais c'est plus rare, dès la première sonnerie ça décroche...
Avec un peu de chance, je finis par avoir quelqu'un avant midi. Sinon, je dois retenter l'après-midi. Dans la journée, il m'est arrivée de les appeler 276 fois ! Mon I-Phone me donne tous les détails des communications, il compte pour moi.
Voilà, aujourd'hui j'ai pu prendre un rendez-vous. C'est le rendez-vous pour dans deux semaines. Les agents au bout du fil ont été sympas. On finit par se connaître, alors on a fait un brin de causette. J'ai eu tellement du mal à les avoir !
Mardi : premier parloir
Mardi, c'est le jour du premier parloir de la semaine. Je me rends aux Baumettes en général tous les mardis et vendredis. J'aurais droit à trois rencontres par semaine mais comme ça fait loin, je ne m'y rends que deux fois : quatre-vingts bornes aller-retour...
Je me suis levée à 6 heures et demie ce matin. Je me prépare. Dans les bons jours, je vais me mettre un peu de fond de teint et du rimmel et dans les jours moyens... Ce matin ce sera la pince dans les cheveux... Je lisse mes cheveux. J'enfile un survêt'. Il ne veut pas que je vienne en jupe (au cas ou je me ferais draguer, va savoir... Lol !)
Voilà, je suis prête pour le départ. Un dernier café pour la route...
Je pars de chez moi, il n'est pas encore huit heures. Je vais d'abord jusqu'à Marignane, la ville la plus proche de mon domicile. Là, je prendrai le car qui assure la liaison pour Marseille. Il passera à 8 heures 15. En général il est à l'heure. J'arrive à Marseille, il est déjà neuf heures. Ensuite, c'est pas fini. Je dois prendre le métro et traverser la ville, jusqu'au Rond-point du Prado. Et enfin, je prendrai un bus, le 22 ou le 22S. Les Baumettes, c'est au bout du monde.
Parfois, j'ai la chance d'avoir double-parloir. Super ! Je sais qu'on sera ensemble une heure et parfois même un tout peu plus. Pour le double-parloir, c'est le détenu qui en fait la demande, directement au chef du bâtiment. Ces jours-là, il faut que je me lève plus tôt. Je prends le car de sept heures moins le quart...
Terminus les Baumettes
Ce n'est qu'à 10 heures passées que, par des enfilades de petites rues, le bus arrive à son terminus : les Baumettes. La prison se trouve dans une rue qui jouxte le mess des surveillants. En face, il y a des habitations, une propriété privée. Les gens vivent-là, en face, il faut vraiment qu'ils aient le moral (Lol !).
Plus haut, il y a l'entrée des fourgons cellulaires, en voilà un qui sort, sûrement se rend-il au Tribunal. Un grand mur d'enceinte, fait d'épaisses pierres vieillies – qui date de 1938, je crois – enserre la prison. Sur le ciel se détachent les silhouettes des miradors.
Plusieurs familles attendent déjà, là-dehors, sur le trottoir. Des femmes, des enfants, des personnes âgées, des pères, des mères : un beau mélange ! Des gens avec qui j'ai pris l'habitude de discuter pour passer le temps. Des petits groupes se forment, on finit par se connaître... j'ai des relations maintenant devant la porte des Baumettes (lol !). Nous n'avons aucun abri, aucun endroit pour nous protéger. Il y a juste cette grande porte métallique, fermée, et un guichet, dans une petite guérite qui se situe devant.
Devant la prison, qu'il pleuve ou qu'il vente ou qu'il neige, il faut attendre. Mais rien ne nous arrête, ni le chaud, ni le froid. Bon, bien sûr à Marseille, il neige rarement. Mais ça ne change rien. L'été c'est la chaleur qu'il faut supporter.
Alors, on discute ; parfois, on rigole. On se raconte nos soucis, on se soutient. A côté, il y a bien un local d'accueil pour les familles : CABaumettes. Mais j'y mets rarement les pieds, juste pour acheter des sacs pour le linge ou bien pour aller aux toilettes. Je ne m'y sens pas bien. Je préfère rester dehors, ici à l'air libre, avec les autres.
Ce matin, j'ai parloir à 10 heures 15. Je regarde ma montre... dans pas longtemps. Attendre. Attendre...
Ici, nous ne sommes plus en liberté
Bien rares sont les jours où ils viennent nous ouvrir à l'heure. Bien souvent c'est du 11 heures, parfois plus. Vendredi, j'ai dû poireauter jusqu'à 11 heures et demie. Quand c'est plus tôt le matin, en général, ils sont à l'heure, mais au cours de la matinée, tout se décale...
Voilà. On vient nous ouvrir la porte. Une vingtaine de familles aujourd'hui. Nous nous rapprochons. Un surveillant tient dans les mains une feuille d'appel. Il égraine des noms les uns après les autres, par ordre alphabétique. Pour pouvoir entrer, il faut présenter une pièce d'identité, un passeport ou une carte de séjour.
Je franchis la première porte. Me voilà à présent à l'intérieur des Baumettes. Ici, nous ne sommes plus en liberté. Je traverse une petite cour jusqu'au bâtiment, jusque dans un grand couloir.
Au fond, y a des casiers pour déposer nos affaires personnelles : de petites armoires métalliques qu'on ferme avec un cadenas que nous devons apporter de chez nous.
Sur la gauche, je rejoins ensuite un portique sous lequel on nous fait passer. Je fais la queue... C'est mon tour. Je dépose le sac de linge que j'ai apporté sur le petit tapis roulant à côté. Je passe. Si ça sonne, je repasserai sous le portique et tant que ça sonnera, je n'irai pas plus loin. Quand ça sonne, ça bloque toute la file. Et là on a droit à la palpation. Mais ça ne m'est jamais arrivé.
J'ai passé cette première barrière sans encombre, ça n'a pas sonné. Ils ont regardé dans le sac, il n'y a rien de prohibé. A présent, me voici, entourée de tous les autres, dans un couloir étroit qui sert de salle d'attente. Il y a quelques bancs, mais pas pour tout le monde. Il faut encore attendre, jusqu'à ce que tous aient franchi le portique de détection. Je suis debout. Ça dure...
Qu'on ouvre la ''porte-famille'' !
Voilà tout le monde est bien en règle, on peut y aller
Il y a, quatre ou cinq surveillants, parfois trois seulement. Ça dépend. Ils demandent alors qu'on ouvre la ''porte-famille'', comme ils l'appellent (drôle de nom pour une porte !). Ils parlent dans leurs talkies-walkies. Nous avançons. Je franchis à présent une troisième porte, celle la mène dans un espace où un guichetier est chargé de récupérer les pièces d'identité et de vérifier si notre tête correspond bien aux photos qui figurent dans ses registres....
A présent, je dépose le sac contenant les affaires que j'amène à mon époux au 'tourniquet'. Un surveillant l'ouvre et en contrôle minutieusement le contenu. Rien d'interdit. Il le fourre derrière lui dans un chariot avec les sacs destinés aux autres détenus. Si des vêtements ou d'autres affaires ne sont pas acceptés, il les met de côté. Elles seront rendues à la sortie. Ce qui est interdit, ce sont les couleurs bleus, rouges, kaki. Les blousons sont soumis à autorisation mais les vestes ou les sweats à capuche sont rigoureusement interdits.
Si quelqu'un a amené un vêtement à capuche, ou bien une veste doublée, à ce moment-là il a droit à un avertissement. (Les serviettes éponges trop grande ou les couleurs non admises sont refoulées mais ne donnent pas droit à un avertissement.) Au bout de deux avertissements, c'est le sac tout entier qui est refusé.
On me donne un numéro de box
Voilà tout c'est bien passé, tout est en règle, jusqu'à présent en tout cas. Je suis enfin (presque) arrivée. Direction la salle d'attente où ils font une nouvelle fois l'appel. On me donne un numéro de box.
Nouveau sas, le dernier. On passe à présent dans le 'kiosque'. Il s'agit d'un espace fermé par deux grandes grilles. Quand la première s'ouvre, tout le monde entre et s'y entasse.
La grille se referme. Une seconde grille s'ouvre alors, la dernière. Depuis que je suis entrée, j'ai franchi huit portes. Huit portes qu'ils ont verrouillées derrière nous.
Bientôt je vais le retrouver. Je n'ai jamais raté un rendez-vous.
Au moment du dernier appel, juste avant de pénétrer dans l'espace où se situe les box, tous les hommes ont été tamponnés sur le dessus de la main gauche d'une encre invisible - seulement détectable sous une lumière ultra-violette -, afin qu'aucun n'échange sa place avec celle d'un détenu.
(Illustration : Laurent Jacqua)
De l'autre côté, bien entendu, c'est la même chose. Les détenus ont été appelés, on leur a donné le numéro du box. Eux aussi ont été tamponnés, mais avec des chiffres et des lettres différentes. Ils sentent l'odeur de l'encre, une odeur forte et toxique...
Trente minutes pour se voir
Je rentre dans le box. Deux mètres carrés environ, peut-être trois. Une table, deux chaises. Rien d'autres. Parfois un cafard qui se promène sur le sol mal lavé. Quelques graffitis sur les murs. Il n'est pas encore là. Ça y est, j'entends qu'on leur ouvre l'accès. Le voilà.
Trente minutes pour se voir. Trente minutes pour être ensemble, parfois plus, parfois moins. C'est l'administration qui décide. Pour les doubles parloirs on a droit à une heure. A la fin, comme à l'usine, une sonnerie retentira pour nous avertir que c'est fini et qu'il faut nous dire au-revoir.
« Prends soin de toi, je t'aime ne l'oublie pas... Sois fort ! Je suis là, je ne lâche rien... » Voilà, c'est fini.
Les surveillants viennent déjà. C'est lui qui me quitte en premier. Moi, je dois encore attendre, assise dans ce box à présent vide. Le temps qu'ils aient fouillé tous les hommes. ''Libérez les familles !''
Une voix vient de donner l'ordre de nous ouvrir. Je sors. Je vais devoir franchir toutes les grilles et toutes les portes, en sens inverse.
Attendre encore. Il me faut attendre encore et patienter. Attendre que tout le monde soit prêt, attendre qu'on nous rende les pièces d'identité. Attendre pour récupérer mes effets personnels dans le casier. Entre le moment où j'ai franchi la porte d'entrée et celui où je suis à nouveau dehors, il s'est bien écoulé deux heures. Deux heures pour une demi-heure de parloir.
Vendredi, je reprendrai la route...
Maintenant, je suis dans la rue, je me dirige vers l'arrêt du bus. J'en ai encore pour près de deux heures avant d'arriver à la maison. Vendredi, je reprendrai la route.
Le mercredi c'est jour de repos (Lol !). Le jeudi, voilà, il faut que je recommence. Téléphone-réservation-parloir : même chose que le lundi. Même perte de temps et d'énergie à essayer de les avoir au bout du fil. Demain vendredi, je reprendrai la route. Je sais que ce sera plus tendu : le week-end arrive.
Le week-end aux Baumettes, c'est encore plus triste que les autres jours. Alors, j'essaierai de le faire rire. Il m'appellera 'le boucan' ! Toujours à faire la pître... Et puis, il y aura les câlins, tendrement dans les bras l'un de l'autre. Juste un dernier bisou avant de repartir, une dernière caresse.
Bien sûr, tout ça, c'est résumé, mais comme c'est compliqué ! et surtout c'est exténuant d'être la femme d'un détenu. Ce qui me fatigue le plus c'est le retour. Tout dépend, mais, en général, je n'ai pas de bus de suite et souvent, je rate le car de 13 heures 15, celui qui doit me ramener à Marignane. Il me faut alors attendre le suivant. Je vais au snack, à côté de la gare routière, là, je grignote quelque chose.
Voilà. C'est comme ça une semaine de parloir aux baumettes.
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Octobre 2013 : Parloir d'automne
Ici, Nadine nous parle de "l'accueil" qui lui a été réservé par le Surveillant des parloirs...
Ce matin je me rends aux Baumettes, presque comme chaque semaine. J'y retrouve mon époux qui y est incarcéré depuis 14 mois.
"Avant de le voir je passe au bureau des parloirs, juste pour un renseignement. C'est un petit bureau, dans la salle où on nous fait attendre, situé à côté des automates de réservation des futurs rendez-vous.
"Là, j'échange quelques mots avec le surveillant en poste. (...) Le type me dit alors :
« S'ils sont là, c'est pas par hasard mais parce qu'ils ont fait des conneries. Maintenant, faut qu'ils le payent ! De toute façon, aux Baumettes ça va changer : ça va être pire, on ne va plus leur faire de cadeau ! »...
Lire la suite du témoignage de Nadine : Parloir d'automne aux Baumettes
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La prison Bois d’Arcy © Perriot Elodie
PAROLES DE PARLOIRS
"Une dernière caresse, un dernier câlin..."
BD Boum (2003) : Paroles de Parloirs
Ils sont innocents mais une part d’eux-mêmes est derrière des barreaux.
Grand-mères, mères, compagnes, frères, sœurs, enfants de détenus, ils affrontent l’épreuve du parloir.
La peur au ventre. Rongés d’inquiétude. Eux aussi passent par le désespoir, la honte, la solitude. Eux aussi sont punis.
Que d’amour, que de volonté faut-il pour surmonter un quotidien douloureux et aider, soutenir contre vents et marées ceux qui souffrent encore plus.
Des témoignages bouleversants, confiés à des membres de l’association Bd Boum, repris par un collectif de dessinateurs sous la houlette d'Eric Corbeyran
Lire la présentation complète de l'ouvrage :
BD Sélection (17/12/03)
A feuilleter aussi :
Paroles de taulards (1999) - Paroles de taule (2001)
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Christian Roche (2003) : La Visite :
Comme chaque semaine, avec sa maman et son frère, Clara va rendre visite à son papa en prison.
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"Parloirs", la rencontre de deux mondes dans un non-lieu. Une table, deux chaises, et 60 minutes pour garder contact, (re)nouer le lien, tenter d’établir une communication. Une mère et son fils, une femme et son mari, une fille et son père… Les rencontres entre les détenus et leurs proches se succèdent, que le réalisateur restitue avec une poignante simplicité...
Voir d'autres extraits : Le Monde (18/01/13) - France2 (11/02/14)
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Joseph Beauregard : Jour de parloir
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Parloir - Extrait du Guide à l'usage des proches de personnes incarcérées
Guide à l'usage des proches de personnes incarcérées
Aller au parloir montre à la personne détenue qu’elle n’est pas seule, qu’on la soutient au quotidien. Cela permet de prendre des nouvelles et d’en donner autrement que par le courrier.
Au parloir, on peut nouer des liens avec les autres personnes qui viennent visiter, échanger les expériences, et s’entraider concrètement entre proches. Ainsi on subit moins la prison, on se laisse moins mettre la pression par l’Administration.
Lire : Le permis de visite et les parloirs
Lire aussi :Gwenola Ricordeau (2007) : Les temps du parloir
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Autres lectures :
Médiapart (11/03/13) : Enfermées dehors: les familles de détenus à la maison d'arrêt de Varces
CRONIC2K11 (18/09/11) : Guide d’un parloir en prison : le combat continue
La Dépêche du Midi (03/11/08) : Prison. Passeurs de familles en attente de parloir
Christian Guidicelli (2007) : Parloir
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PREMIER PARLOIR
Une autre planète
Fleury-Mérogis Devant la maison d'arrêt des hommes
Premier parloir à Fleury
C'est tellement dur un premier parloir : on se retrouve sur une autre planète...
Voici le message d'Elisa, la maman d'Ilann, incarcéré à la Prison de Fleury-Mérogis.
Elisa a écrit :
"La première fois que je suis allée voir mon fils Ilann ce fut le choc. Je me doutais bien que le parloir allait être épreuve redoutable, mais alors là carrément : glauque à mort. Fleury-Mérogis. Une structure gigantesque. La plus grande prison d'Europe, « la prison modèle » (comme elle fut qualifiée lors de sa construction)."
Lire la suite : Premier parloir à Fleury
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Ma vie de détenue: premier parloir avec mes enfants
Par Josina Godelet, ancienne détenue à la prison de Séquedin
"C'est le jour du parloir, enfin ! L'accès est limité à 4 personnes donc je ne peux voir que 3 de mes 5 enfants, accompagnés de mon époux.
"Au moment où la porte s'entrouvre, trois petites têtes blondes, brunes apparaissent, six paires de grands yeux innocents, des sourires francs, des visages frais et roses font leur entrée.
"Les regards se cherchent et se trouvent ! Maman ! Mes enfants me sautent au cou et à cet instant même, je cesse d'être un matricule pour redevenir une mère. La tendresse reprend sa place et l'émotion doit se lire au coin de mes yeux.
"Je plonge entre leurs bras tendus et me délecte de l'odeur de leur enfance. À peine ai-je le temps d'apercevoir mon époux resté en arrière pour ne pas troubler ces instants magiques. Le temps a filé toujours trop vite, la sentence est tombée... Fin de parloir..."
Source : HuffPost (10/06/14)
Lire aussi : J. Godelet (2013) : Journal de bord d'une détenue
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"Dans les endroits les plus sombres on pouvait sourire et faire entrer la lumière…"
Les coursives des quartiers des hommes dans la prison de Fresnes - 2011 (Photo Fred Dufour. AFP)
La presse a relayé, ces dernières semaines, la vétusté des parloirs de Fresnes, qui "offrent" des conditions de visite indigne pour les familles et les proches des détenus.
Lire : Libération (04/11/14) : A la prison de Fresnes, des parloirs « d’un autre âge »
Voici le témoignage de Caroline R. qui raconte ici l'expérience d'une femme compagne d'un détenu...
"On se demande la première fois jusqu'où on va s'enfoncer dans cette prison quasi légendaire, impressionnante, étouffante… Elle n’est pourtant pas si moche vu de l’extérieur, toute en pierre de taille, au milieu de la ville...
"Je l’ai toujours vu sans jamais la voir, passée tant de fois devant en ignorant les scénarios tragiques qui s’y jouaient chaque jour, en ignorant que je serai aussi, pour quelques mois, la triste actrice d’une de ces innombrables histoires..."
Lire la suite : Fresnes : parloirs en sous-sol...
L'épilogue ? à voir...
La Mort de la Justice (23/01/15) : Maison d’arrêt de Fresnes : La direction sommée par le tribunal administratif de détruire les murets illégaux qui subsistent dans les parloirs
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Gilbert Hanna (17/10/13) : Avec Georges, au parloir de la prison de Lannemezan
"On ne peut regarder un homme sans voir l’humanité entière. L’injustice dont est accablé un seul ne peut que frapper les autres" Calum McCann
Georges Ibrahim Abdallah est le plus ancien condamné politique détenu dans les prisons françaises. Pensez-vous ! cela fait plus de trente ans à présent. Gilbert Hanna lui rend visite, pour la première fois. Voilà un extrait de leur première rencontre :
« Le soleil perce et inonde ma tête. La lourde porte s’ouvre pour m’enfoncer dans la lumière artificielle d’un parloir. Après un « Abrazo » long et chaleureux comme pour rattraper une longue attente…. Une pièce exiguë sert de parloir qui nous oblige à un Tango ( un pas en avant, deux pas en arrière) pour nous installer l’un en face de l’autre. Désignant l’endroit, Georges, sans doute l’expression dérivée d’une amère dérision, s’exclame: «C’est un énorme acquis des luttes des prisonniers».
« Notre première conversation tourne autour des luttes à l’intérieur de la prison et s’oriente vers une analyse des plus précises sur l’évolution de l’univers carcéral en France tant en ce qui concerne les conditions de détention que les bâtiments et les détenus.
« J’ai trouvé entre ces murs uniformes, un homme libre, lumineux de sagesse de tolérance mais ferme dans ces idées. J’ai discuté avec un révolutionnaire au fait de l’actualité des révolutions et contre révolutions. Il me cite Gramsci: «"L'ancien monde est en train de mourir, un nouveau monde est en train de naître, mais dans cette période intermédiaire, des monstres peuvent apparaître." Pendant ce temps les deux «Boursouflés» de la République se «disputent», l’un pour le-tout prison, et l’autre pour punir sans enfermer.
« Le brouillard m’envahit à nouveau. Un homme vit et lutte encore... »
Lire le texte intégral : Avec Georges, au parloir de la prison de Lannemezan. Par Gilbert Hanna
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BRUNO DES BAUMETTES
J'ai pensé que c'était une erreur
Mardi 2 octobre – 19 heures 30 - Michèle
J'ai une convocation à neuf heures : 'parloir-avocat' avec... Michèle ! J'ai pensé que c'était une erreur. Michèle est la personne que j'ai sollicitée à l'extérieur. La seule qui m'ait donné des nouvelles jusqu'à aujourd'hui. De Paul, mon autre correspondant je n'ai eu aucun signe de vie. J'ai pensé qu'il s'agissait d'un 'parloir-famille'... non, c'est bien au parloir-avocat que j'ai rendez-vous.
(Illustration : Laurent Jacqua)
Lire la suite : Journal de Bruno des Baumettes - Chap 1
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J'ai vécu aussi le parloir, côté 'famille', en allant voir mon copain Adrian, lorsqu'il était lui-même détenu...
Jeudi 1er novembre 21 heures 30 - Le temps ralenti
Attendre devant une de ces portes fermées, j'en ai fait l'expérience, est plus dur encore que d'attendre dedans. Dedans, on n'a pas d'autre choix. Il nous faut bien patienter. Alors que dehors, devant ce grand portail, on a toujours l'idée qu'on peut fuir, qu'on est libre de ne pas attendre. Qu'on peut partir et oublier.
L'attente, avant le parloir est infernalement longue : attendre devant la porte des Baumettes, avec tous ces autres qui attendent aussi, ajouter ainsi notre attente à la leur ; attendre ensuite une première fois, puis une seconde, puis une troisième enfin, que l'ensemble des portes et des grilles s'ouvrent...
Extrait du Journal de Bruno des Baumettes - Chapitre 4
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Gwenola Ricordeau (2007) : Les temps du parloir
"Le parloir met brutalement le détenu et son visiteur en présence. Alors même que cet instant a pu être depuis longtemps espéré et rêvé, les partenaires ont besoin d’un peu de temps pour être à l’aise..."
Lire la suite : Parloirs - Entre espoir et galères
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Photos : Jane Evelyn Atwood
DES PARLOIRS
Faits pour des rats...
L'accueil fait aux familles et l'état de nombreux parloirs des prisons françaises sont indignes. Malgré les "arrêtés" de l'Administration pénitentiaires, en voici que quelques exemples...
Muret : Les familles enfermées dehors
Le choc carcéral n’est pas réservé qu’aux personnes détenues. La prison bouleverse aussi la vie de leurs proches. C'est l'incarcération invisible.
Au centre de détention de Muret (31), « les parloirs sont des "cellules" d'environ 1,20 mètres sur 1,50 » décrit Ingrid qui vient rendre visite à son fils, chaque week-end. Un univers hostile pour maintenir des liens familiaux.
Lire la suite et les témoignages des familles : OIP (février 2015)
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A la prison de Fresnes, des parloirs "d'un autre âge"
Ils sont censés constituer un instant de retrouvailles pour les détenus et leurs proches, mais dans la prison de Fresnes, la visite aux parloirs, exigus, malodorants et "d'un autre âge", relève de la gageure, témoignent des visiteurs.
"La première fois que je suis venu, j'étais choqué", raconte le père d'un détenu. Depuis le mois de mars, son fils de 19 ans est en détention provisoire à Fresnes, l'une des prisons les plus anciennes de France. Il y attend son procès pour tentative de meurtre.
Lire la suite : La Croix (04/11/14)
Epilogue ?
Le ministère de la Justice se pourvoit en cassation contre une décision du tribunal administratif imposant à la maison d’arrêt de Fresnes de détruire les murets au sein des parloirs
Ces dispositifs de séparation sont pourtant interdits depuis 1983 et une note de la direction de l’Administration pénitentiaire avait rappelé en mai dernier d’assurer sans délai leur destruction dans les prisons en étant encore dotées.
Ubuesque place Vendôme… Saisi par l’OIP, le juge des référés de Melun avait enjoint le ministère le 19 janvier 2015 de « mettre fin à l’existence des murets séparant les parloirs » de Fresnes dans un délai de 5 mois… Et ce en application d’une note de la direction de l’Administration pénitentiaire du 21 mai 2014, rappelant une circulaire de mars 1983 ! Le 5 février 2015, le ministère a formé un pourvoi en cassation contre cette décision du tribunal administratif (TA) de Melun.
Lire la suite : OIP (18/02/15)
Et il n'y a pas qu'à Fresnes !
Selon l'OIP, Fresnes n'est pas le seul établissement qui demeure dans l'illégalité. « Les murets restent présents à Tours, Laon et Bapaume, Toulouse-Seysses ou Lille-Sequedin alors même que certains de ces établissements ont été construits après la circulaire de 1983 »
Source : Ouest-France (23/01/15)
Lire aussi : Fresnes : parloirs en sous-sol...
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Parloirs à Fresnes - OIP
TRUCS ET TRAC AU PARLOIR
Un peu de douceur...
Bruno des Baumettes a écrit :
"Le sac qu'elle transporte est plein. En plus des fringues, elle y a mis du chocolat, et puis du saucisson et aussi du pain coupé en tranches. Manquerait plus que le vin !
Le parloir-avocat est bien incommode pour déjeuner ainsi. Mais va ! Nous grignotons ensemble : cela nous rassure, elle et moi de manger. Et ça nous rapproche. C'est fou tout ce qu'on peut faire dans ces parloirs !" (Interférences, Le Journal de Bruno des Baumettes, Chap 4)
Trucs et trac au parloir
Ce lieu qui constitue le seul lien physique pour les proches et aussi un moment court, mais intense. Il peut être l’occasion de donner illicitement au détenu nourriture, objets de nature diverse et variée… Encore faut-il avoir passé la fouille minutieuse des matons...
Lire la suite : Bondy Blog (01/08/13)
Lire aussi : CHRONIK2K11 (18/11/11) : Guide d'un parloir en prison
Villeneuve-sur-Lot (47) : cannabis dans le soutien-gorge au parloir
Une Agenaise de 30 ans s'est fait contrôler, au parloir de la prison d'Eysses, avec du cannabis...
Lire la suite : Sud-Ouest (18/12/13)
Prisons : pour que les parloirs ne riment pas avec passoire
Alors que son fils purge une peine de prison à la maison d'arrêt de Clermont-Ferrand, une mère lui rend visite au parloir fin octobre. Non sans glisser auparavant dans le bas de son survêtement cinq grammes d'herbe de cannabis. Fouillée par palpation, cette mère de 49 ans ne se fait pas prendre. Mais le fiston si. Fouillé à corps à l'issue du parloir...
Lire : La montagne (23/11/12)
Lire aussi : La Dépêche (31/08/09) : Livraison de cannabis au parloir de Seysses
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Régulièrement, le personnel pénitentiaire met la main dans les cellules sur des objets introduits lors de parloirs. Il y a quelques jours, une clé de menotte a été retrouvée sur un détenu.(Photos A. B.-J.)
L’incroyable bilan des fouilles à la maison d’arrêt de Grasse
A la prison de Grasse, malgré les contrôles renforcés, des dizaines d’objets sont régulièrement saisis dans les cellules ou lors des parloirs. Les familles sont souvent impliquées... Lire la suite : Nice Matin (19/09/11)
Pour approfondir : Champ pénal : Gwenola Ricordeau (2014) : Se dépouiller et se parer, échanger et mettre en scène - Les objets au parloir
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L'AMOUR AUX PARLOIRS
Désir réprimé et Unités de vie familiale en nombre insuffisant
Sexualité en prison, Emma femme de détenu...
Epris(es) de détenu(e)s, ils/elles aiment à travers des vitres, accros à ces visites surveillées par l’administration pénitentiaire. Comment vit-on une histoire d'amour en prison ?
Lire le reportage de Libération (17/04/15) : L'amour au parloir
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Centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne :
Un couple lourdement sanctionné pour un simple câlin au parloir
Soupçonné d’avoir entretenu un rapport sexuel avec sa compagne lors d’une visite au parloir, ce qu’il dément, Patrick A, détenu au centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne, s’est vu imposer deux mois de parloirs hygiaphones (équipés d’une une vitre de séparation en plexiglas). Une sanction qu’il conteste dans un recours déposé le 6 mars 2015 devant le tribunal administratif de Poitiers.
Au delà des problèmes de preuve, cette situation, soulève de nouveau la question du droit à l’intimité des personnes détenues, aujourd’hui quasi inexistant dans les prisons françaises.
Lire la suite : Observatoire International des Prisons (mars 2015)
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Murets dans les parloirs de Fresnes : l’OIP va saisir le tribunal
Jusqu’à quand les murets de séparation dans les parloirs de Fresnes ? Dans une récente enquête, l’OIP (Observatoire international des prisons) a dénoncé la présence de ces séparations, alors que l’administration pénitentiaire a recommandé leur destruction dans une note de mai 2014, faisant suite à une circulaire de mars 1983 établissant le principe du parloir sans dispositif de séparation.
Lire la suite : 94.citoyens (05/11/14)
Evidemment, les murs - ou les murets -, ça n'aide pas au rapprochement des corps !
Jane Evelyn Atwood :Le "parloir intérieur" -
Parloir des couples incarcérés en même temps. Maison d'arrêt de femmes. Dijon, France, 1991
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Unités de vie familiale et parloirs familiaux (mai 2015)
Des Unités de vie familiale en nombre insuffisant
Les UVF en France métropolitaine: moins de 150 au total pour 68 000 prisonniers, si c'est ouvert 7 jours sur 7, chaque prisonnier peut en bénéficier pendat 24 heures, une fois tous les ans et demi...
FR3 (2006) : Visite d'une unité de vie familiale à la prison de Rennes
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Montmédy : La prison autrement
Sortie de terre « d’une nouvelle construction architecturale qui correspond à des Unités de vie familiale et aux parloirs familiaux » sur deux étages. Une initiative « pour permettre à des détenus de rencontrer autrement leurs proches et ainsi restaurer dans sa responsabilisation », déclare Valérie Decroix, directrice interrégionale des services pénitentiaires de la Région-Est.
Pour faire simple, ces dispositifs existent en France depuis plus de 10 ans. Il s’agit en fait de trois appartements de 2 et 3 pièces avec patio dont un adapté aux personnes à mobilité réduite. Les parloirs, eux, sont composés d’un salon avec terrasse...
Source : L'Est Républicain (28/11/14)
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Centre de détention d'Uzerche : 3 Unités de Vie Familiale inactives depuis trois ans
Construites il y a trois ans et annoncées comme ouvertes depuis 2011, les trois UVF du centre de détention d’Uzerche n’ont à ce jour jamais fonctionné. Cette carence s’expliquerait par l’absence de postes de surveillants dédiés à ces unités, sur un effectif total de 132 personnels.
Lire la suite : Observatoire International des Prisons (20/11/13)
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MATONS AU PARLOIR
Ca gâche l'ambiance !
AVIGNON LE PONTET - Opération "parloir" à la prison (La Provence - 11/10/13)
Hier matin, une vingtaine de militaires de la compagnie d’Avignon a investi la prison du Pontet à l’heure des parloirs entre familles et détenus. Quatre personnes ont été interpellées notamment des petites amies de détenus venues rendre visite avec quelques liquidités et quelques grammes de cannabis - au total 70 grammes saisis - ainsi que des armes type bâton, bombe lacrymogène... le tout caché bien souvent dans les soutiens-gorge...
Pour peu, ils emploieraient les sous-marins nucléaires...
Lire aussi : Le Midi Libre (17/02/14) : Montpellier : opération "parloirs" à la prison
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COCO TKT - la réalité des prisons épisode-10 Le Parloir
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Fouille intégrale à la sorties des parloirs : une pratique interdite... mais courante
Un homme de 34 ans condamné à 3 ans ferme, a décidé de s'y opposer. Et bien mal lui en a pris...
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Christian Carlier (1996) : Les surveillants au parloir
Des surveillants de prison, syndicalistes, dressent un tableau des lieux d'exercice de leur profession, exposent leur revendication d'un autre monde pénitentiaire possible.
Merci matons...
Lire aussi : 20 Minutes (22/05/13) :
Prisons: Des surveillants de Fresnes manifestent contre la suppression de fouilles systématiques
Dura lex, sed lex...
mais je pense qu'ils ne parlent pas latin...
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PARLOIR AVOCAT
Maître Sylvie Joly, commise d'office
Sylvie Joly : le parloir
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PARLOIR FANTOME
L'absence que rien ne remplace
COCO TKT - la réalité des prisons épisode-10 Le Parloir fantôme
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Rim'k (2004) - Parloir fantôme (Feat. Sefyu)
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Mathieu Pernot (2004) : Les hurleurs
Parloirs sauvages
Les hurleurs
Un parloir sauvage, c'est quoi ? Regardez, vous comprendrez tout de suite. Parfois, il n'y a pas besoin d'un rendez-vous pour se parler...
Parloir sauvage - Teuchiland en Prison - Orléans
Lire : La Répubique (01/09/13) : Les riverains de la maison d’arrêt d'Orléans attendent avec impatience sa fermeture à l’été 2014
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Mathieu Pernot (2004) : Les hurleurs
“Ils sont de l'autre côté du mur, dans cet entre-deux qui sépare le carcéral de l'urbain, une rue, un terrain vague qui est encore un peu la prison et pas encore tout à fait la ville ; sur ce chemin de ronde du dehors, le corps tendu vers le dedans, ils disent en un cri des paroles de réconfort et des nouvelles à ceux qui demeurent dans le temps immobile. Ces sentinelles du monde libre fixent une des fenêtres grillagées, un de ces points obscurs derrière lequel un père, un frère, un fils, un compagnon ou un ami attend.
Lire l'article et visionner :
Mathieu Pernot (2004) : Les hurleurs
Lire aussi :
Libération (08/10/00) : L 'OIP dénonce le parloir sauvage des Baumettes.
Sud-Ouest (30/03/12) : Parloir sauvage en basque à la prison de Gradignan : amende et sursis
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CINE-CINEMA
Scènes de Parloirs
Léa Fehner (2009) : Qu'un seul tienne et les autres suivront ; Alan Parker (1978) : Midnight Express ; Jordan Walker-Pearlman (2001) : Parloir (The Visit)
Léa Fehner (2009) : Qu'un seul tienne et les autres suivront
Des histoires personnelles qui se croisent : Stéphane se voit proposer un marché qui pourrait changer sa vie, Zohra cherche à comprendre la mort de son fils et Laure vit son premier amour pour un jeune révolté incarcéré. Réunis par hasard entre les murs d'un parloir de prison, ils auront chacun à prendre en main leurs destins.
Pour en savoir plus : Le Monde (08/12/09) :
"Qu'un seul tienne et les autres suivront" : la prison, vécue par ceux qui sont dehors
Léa Fehner (2009) : Qu'un seul tienne et les autres suivront - Scène du parloir
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Alan Parker (1978) : Midnight Express
Dans une prison de Turquie, un homme découvre que sa peine est commuée en perpétuité.
Film-culte pour certains, Midnight Express ne peut laisser insensible. Plusieurs scènes dessinent une prison cauchemardesque et des geôliers pervers et sadiques.
Gageons que c'est pas réellement le cas... en Turquie au moins. Ames sensibles s'abstenir...
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Jordan Walker-Pearlman (2001) : Parloir (The Visit)
Un jeune homme est envoyé en prison pour un crime qu'il jure ne pas avoir commis. Sa famille - et son père, brutalement strict - l'abandonne à son sort.
Derrière les barreaux pour ce qui pourrait être une condamnation à vie, Alex vit une existence solitaire, son esprit écrasé par la cellule de prison à l'étroit, plein d'une frustration qui n'a d'égale que la colère de son père.
Il ya un moyen de sortir de prison pour Alex, et c'est dans les mains de la Commission des libérations conditionnelles...
The Visit : Bande annonce (VO)
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